Par volonté d’inclusivité, les services de santé du Royaume-Uni conseillent les mariages entre cousins germains

Le 21 septembre 2025, le Programme d’éducation génomique de la NHS (National Health Service) a publié un article hallucinant, intitulé « Should the UK government ban first-cousin marriage? ». Loin de rappeler les risques sanitaires pourtant largement documentés, ce rapport en est venu à lister les prétendus « bénéfices » des mariages consanguins : soutien familial renforcé, consolidation du patrimoine, maintien des traditions culturelles… autrement dit, un plaidoyer pour une pratique dangereuse, surreprésentée dans les communautés d’Asie du Sud-Est (pakistanaises, indiennes, bengalies) du Royaume-Uni avec près de 40 % des mariages pakistanais conclus entre cousins germains dans certaines zones, et que la NHS cherche à légitimer au nom du respect culturel.

Les données scientifiques sont pourtant sans appel. L’étude Born in Bradford (2007-2011), la plus vaste jamais conduite au Royaume-Uni, a suivi plus de 13 000 enfants. Ses conclusions sont claires :

  • 2 à 3 % de malformations congénitales dans la population générale ;
  • 4 à 6 % chez les enfants issus de mariages entre cousins germains ;
  • à Bradford, ce taux atteint 6,5 %, soit plus du double de celui observé dans les couples non-consanguins (2,5 %).

Les enfants concernés présentent davantage de retards de langage, de difficultés de développement et nécessitent plus de suivi médical. Malgré cela, le rapport de la NHS préfère relativiser en expliquant que « la plupart des enfants de cousins du premier degré sont en bonne santé », comme si le doublement du risque pouvait être balayé d’un revers de main.

Plutôt que de tirer les conséquences de ces données, la NHS s’est aventurée dans un exercice de justification. Le document mettant en avant des « avantages économiques », maintien de la richesse familiale, consolidation des biens, alliances commerciales qui relèvent davantage du manuel de sociologie communautaire que de la santé publique. Il va jusqu’à présenter ces unions comme des moyens de « préserver la tradition » et d’« éviter la dilution du patrimoine familial ».

Cette affaire illustre une dérive idéologique majeure : l’abandon du principe universel de santé publique au profit d’un relativisme communautaire. Plutôt que d’affirmer clairement les risques et d’inciter à les éviter, la NHS s’aligne sur les revendications d’associations et d’organisations militantes comme la British Society for Genetic Medicine (BSGM), qui redoutent avant tout la « stigmatisation » des communautés concernées.

La santé des enfants passe au second plan, derrière le souci de ménager des communautés. C’est bien la logique du communautarisme médical : au nom de la « sensibilité culturelle », on minimise des risques objectifs, on édite des brochures en plusieurs langues pour expliquer comment « gérer » la consanguinité, et on forme les soignants à une approche « inclusive » de ces mariages, plutôt que de rappeler avec fermeté leur dangerosité.

Face à la polémique, le secrétaire d’État à la Santé, Wes Streeting, a exigé le retrait immédiat du rapport le 29 septembre 2025. Il a rappelé que « les preuves médicales sont claires : les mariages entre cousins germains sont à haut risque et dangereux ». Mais le simple fait que de tels conseils aient été publiés interroge : comment le service de santé britannique a-t-il pu en arriver à justifier une pratique aussi dangereuse au nom d’un pseudo-respect culturel ?

Voilà qui rappelle une autre affaire épouvantable : celle des gangs de violeurs pakistanais sévissant depuis des dizaines d’années et responsables de plusieurs milliers de victimes, couvertes par la police britannique afin de ne pas « attiser les tensions communautaires ». Jusqu’où le gouvernement britannique sera-t-il prêt à sacrifier ses propres citoyens pour satisfaire ses rêves communautaires et multiculturels ?

Crédit image : By Kirsty O’Connor / No 10 Downing Street – Prime Minister Sir Keir Starmer arrives at Number 10 Downing St, OGL 3, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=150058496

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