Pour la Coupe du Monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, le tirage au sort destiné à déterminer le « Match des Fiertés » et qui a eu lieu le 8 décembre a désigné le match Iran–Égypte, un choix bien cocasse pour deux pays où l’homosexualité est punie par la loi. Le match devrait être l’occasion de mettre en avant des célébrations et des œuvres d’art réalisées par des militants LGBT.
En Iran, l’homosexualité est illégale en vertu de la loi islamique et les relations homosexuelles peuvent être punies de la peine de mort. En Égypte, si l’homosexualité n’est pas explicitement criminalisée, elle est fréquemment poursuivie au titre de « lois sur la moralité » aux contours flous interdisant la « débauche ».
On se souvient également que le joueur égyptien Mostafa Mohamed (FC Nantes) avait refusé à plusieurs reprises de participer à la journée contre l’homophobie organisée chaque année dans le championnat de France.
Le président de la Fédération iranienne de football, Mehdi Taj, a vivement réagi à cette désignation, qualifiant l’initiative de « mouvement irrationnel qui soutient un certain groupe ».
Selon l’agence de presse locale ISNA, Taj a affirmé que Téhéran et Le Caire avaient tous deux exprimé des « objections contre cette question ». Il a précisé que « l’Iran comme l’Égypte s’y opposent ». La télévision d’État iranienne a annoncé que le pays comptait « contester officiellement » cette initiative auprès de la FIFA.
Cet événement se déroule dans le cadre de l’initiative lancée par l’organisation Pride House International (PHI), « Pride House United 2026 ». Annoncée en octobre 2023, elle doit être mise en œuvre par des organisations LGBTQ+ locales aux États-Unis, au Canada et au Mexique, en partenariat avec des associations militantes des villes hôtes, qui devraient participer à l’organisation des animations de ce match et autour des autres rencontres de la compétition.
Keph Senett, membre du conseil d’administration de PHI, a souligné : « La Coupe du Monde United 2026 offre une opportunité sans précédent aux communautés de toute l’Amérique du Nord de se mobiliser pour les droits humains et la visibilité LGBTIQ+, tout en participant au sport le plus populaire au monde. »
Les réactions des autorités égyptiennes et iraniennes démontrent une fois de plus les limites de l’alliance woke de circonstance entre islam et mouvement LGBT, ainsi que l’inanité du concept d’intersectionnalité.