Le gouvernement anglais souhaite mettre en place des cours obligatoires pour lutter contre le masculinisme et la culture incel

Le projet, présenté par le gouvernement travailliste anglais à la tête de l’État, constitue une réforme des cours d’éducation sexuelle et relationnelle (RSHE), obligatoires pour l’ensemble des élèves. Il vise officiellement à lutter contre la misogynie, les violences faites aux femmes et l’influence d’influenceurs dits « masculinistes » dès le plus jeune âge.

Ces cours deviendront obligatoires dans toutes les écoles d’Angleterre, qu’elles soient publiques ou privées. Les nouvelles directives devront être appliquées à partir de septembre 2026. En complément des cours classiques, des séances spécifiques seront dispensées aux élèves identifiés comme « à haut risque » par les enseignants, c’est-à-dire ceux qui présentent déjà des signes de « misogynie extrême », de harcèlement ou de comportements violents. Les enseignants bénéficieront d’une formation dédiée afin de repérer ces « signes précoces » de misogynie radicale (langage, attitudes agressives, comportements coercitifs) et d’intervenir avant que ces attitudes ne débouchent sur des violences physiques.

Le coût de cette réforme est estimé à 20 millions de livres sterling, soit environ 23 millions d’euros.

Le programme cible explicitement la culture dite « incel » (célibataires involontaires) et la misogynie en ligne. Les cours nommeront clairement ces courants idéologiques et déconstruiront l’influence d’« influenceurs misogynes », afin de montrer comment ces discours contribuent à normaliser la haine des femmes.

Un tel projet interroge : les enseignants sont-ils formés pour repérer des enfants dits « à haut risque » ? Le petit garçon qui empêche une petite fille d’intégrer son groupe de football présente-t-il un signe de misogynie extrême ? Celui qui, du haut de ses cinq ou dix ans, affirme que « les filles, c’est nul », est-il pour autant dangereux ?

Mais le plus inquiétant réside dans les séances « spécifiques » qui doivent être dispensées à ces jeunes garçons « diagnostiqués » comme « extrêmement misogynes ». S’agira-t-il d’une rééducation précédée de l’obligation de procéder publiquement à une autocritique ? Le gouvernement anglais devrait relire d’urgence La Ferme des animaux de George Orwell.

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