Adoption d’une fillette de 3 ans par un « trouple » au Canada

Au Québec, trois hommes en relation polyamoureuse ont récemment obtenu l’adoption légale d’une fillette de trois ans. Finalisée en septembre 2025, cette adoption a été permise par les Services de protection de la jeunesse (DPJ) du Québec.

Le « trouple » est composé de trois hommes : Jonathan Bidar, Éric LeBlanc et un troisième partenaire, ayant obtenu l’autorisation officielle d’adopter cette fillette. Deux des hommes sont déjà reconnus légalement comme parents, tandis que le troisième poursuit une procédure pour obtenir une reconnaissance complète.

En avril 2025, la Cour supérieure du Québec avait jugé que limiter la parentalité à une ou deux personnes était « inconstitutionnel ». Cet arrêt a contraint le législateur à modifier le Code civil afin de reconnaître les familles multiparentales. C’est sur cette base que l’adoption a été validée, malgré un premier refus des services sociaux de Montréal. Ce refus avait été qualifié de « discrimination » envers les familles polyamoureuses par l’avocate du trio.

Le gouvernement québécois, par la voix de son ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, s’est opposé à cette adoption, rappelant que, selon lui, une famille doit se composer de deux parents. Cet appel au bon sens soulève une question centrale : peut-on réellement considérer qu’un enfant de trois ans, déjà fragilisé par une adoption, bénéficie d’un cadre stable lorsqu’il est plongé dans une configuration polyamoureuse où trois figures parentales masculines se partagent son rôle éducatif ?

L’affaire a été soutenue par une nébuleuse d’associations pro-LGBT et polyamoureuses : Coalition des familles LGBT+, PETALES Québec, réseaux d’experts universitaires, etc. Leur argumentaire s’appuie sur des études de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de l’Université du Québec en Outaouais, selon lesquelles la multiparentalité ne présenterait pas de risque pour les enfants. Certains chercheurs vont même jusqu’à affirmer que les enfants « s’entendent généralement bien avec les partenaires polyamoureux de leurs parents ».

Cette adoption par un « trouple » illustre une fois de plus la soumission du droit aux revendications idéologiques, au détriment du principe fondamental de protection de l’enfant. Loin de représenter une « famille moderne », ce cas révèle jusqu’où le progressisme militant est prêt à aller : redéfinir la filiation, instrumentaliser et mettre en danger des enfants pour valider des idéologies extrémistes et remettre en cause l’obligation de fidélité qui doit exister dans un couple.

Le gouvernement québécois a raison de contester cette décision dangereuse. Car derrière cette jurisprudence présentée comme un « progrès », ce sont avant tout des enfants qui risquent de grandir dans un cadre instable, sacrifiant leur intérêt supérieur sur l’autel du communautarisme.

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