Le Royaume-Uni lance l’essai « Pathways Trial » testant les bloqueurs d’hormones sur des jeunes de 10 à 16 ans

Le Royaume-Uni vient d’autoriser le plus grand essai clinique randomisé jamais conçu pour évaluer les effets des bloqueurs de puberté (agonistes GnRH) chez des enfants et adolescents âgés de 10 à 16 ans présentant une dysphorie de genre. Cet essai, baptisé Pathways Trial, est mené par le King’s College London et financé par le NHS England (ministère de la Santé).

L’enjeu de ces essais est la légalisation ou non des bloqueurs d’hormones au Royaume-Uni pour les mineurs. Ceux-ci sont interdits depuis mai 2024, d’abord pour les nouvelles prescriptions, puis totalement retirés de la mise à disposition au 1er janvier 2025.

Une décision similaire a été prise par le gouvernement de Nouvelle-Zélande, qui attend également les résultats de cette étude, s’appuyant pour l’instant sur de plus petites recherches déjà réalisées et indiquant la dangerosité de ces traitements pour les jeunes.

L’étude prévoit d’inclure environ 226 jeunes âgés de 10 à 16 ans, tous diagnostiqués avec une dysphorie de genre (en espérant l’absence d’erreur de diagnostic…), ayant atteint au moins le stade 2 de Tanner (début de la puberté) et déjà suivis par les services spécialisés du NHS.

Pour participer, les enfants doivent démontrer une compréhension des risques et bénéfices, avoir bénéficié d’un accompagnement psychosocial préalable et obtenir le consentement parental.

Tous bénéficient d’un suivi minimal de 24 mois, avec une évaluation de la santé mentale, de la densité osseuse, du développement cérébral, de la croissance et de la qualité de vie. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant quatre ans.

Même si le protocole exclut les jeunes ayant déjà reçu des bloqueurs ou hormones, ainsi que ceux présentant une instabilité mentale ou un environnement familial fragile, l’âge extrêmement bas des participants pose inévitablement la question de la validité réelle de ces critères d’éligibilité.

En outre, l’absence de groupe placebo, conjuguée à une durée de suivi relativement courte, met en cause la capacité de l’essai à apporter des conclusions fiables, notamment sur les effets à long terme, pourtant centraux dans ce type de traitement.

Les risques pour ces enfants sont très préoccupants : les bloqueurs de puberté entraînent des effets graves et partiellement irréversibles, alors même que cette population est normalement protégée par la législation britannique.

Même avec consentement, exposer des mineurs à de tels traitements alors qu’ils sont en situation de grande vulnérabilité psychologique liée à la dysphorie de genre ou à d’autres fragilités paraît éthiquement inadmissible.

Combien de temps allons-nous encore sacrifier la santé et l’avenir de notre jeunesse au bénéfice d’idéologies extrêmes portées par certains parents ou par des responsables politiques cherchant uniquement à conforter leur position, au risque de jeunes enfants sacrifiés dans cette expérience ?

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