La police britannique a récemment publié le Revised National Police Race Action Plan (PRAP), élaboré par le National Police Chiefs’ Council (NPCC) et le College of Policing pour l’Angleterre et le Pays de Galles, suite aux différents plans de lutte contre le racisme déjà présents dans plusieurs villes du Royaume-Uni.
Le PRAP, selon les propres mots de la direction de la police, vise à construire une police « anti-raciste » et à réduire les disparités raciales dans le traitement des personnes noires, tant parmi le public que parmi les effectifs policiers.
Son but est de : « résoudre la perte de confiance des communautés noires dans la police, l’héritage d’un passé marqué par la discrimination, et l’existence de disparités dans la protection, les contrôles, l’implication citoyenne, et d’augmenter le nombre de personnes noires dans les effectifs ».
Il prévoit plusieurs mesures telles que : la mise en place de formations obligatoires sur le racisme, l’histoire noire et l’antiracisme.
Mais la plus dangereuse reste l’adoption du principe « explain or reform », selon lequel chaque disparité dans les statistiques de l’usage des pouvoirs par la police (contrôles, arrestations, usage de la force) entre les origines ethniques, ne pouvant être justifiée auprès du gouvernement, doit conduire à une réforme des pratiques afin d’atteindre une parité statistique entre toutes les communautés. C’est la création d’un nouveau principe de quotas, y compris dans l’application de la justice. Cela traduit une volonté de réduire la surreprésentation des minorités dans la criminalité et la délinquance, non pas en diminuant le nombre de délits commis, mais en appliquant un traitement différencié selon l’origine du délinquant, afin de réduire artificiellement ces chiffres.
Le plan d’actions comprend aussi des mesures pour augmenter le nombre de policiers issus des minorités au sein des forces, améliorer l’accès aux postes à responsabilité et soutenir plus fortement les personnels noirs et issus de minorités, avec des plans de recrutement et de promotion discriminants selon la couleur de peau, avantageux pour les agents et candidats issus de minorités. Ces chiffres seront suivis, ouvrant la possibilité à de futurs objectifs de quotas.
Gageons que ces mesures ne feront pas l’unanimité chez les Anglais, qui manifestent en ce moment pour exprimer leur exaspération face à l’immigration de masse et à la hausse de la délinquance.