Il y a quelques semaines, la Région Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse, a suspendu puis annulé deux subventions destinées à l’Inter-LGBT, pour un montant total de 50 000 euros (25 000 € pour 2025 et 25 000 € pour 2023, qui n’avait pas été versée). La raison de ce courroux ? La publication de l’affiche de la Marche des Fiertés 2025 : celle-ci véhiculait clairement des messages politiques par la présence des couleurs du drapeau palestinien (sur un cabas et un pin’s) et d’une femme voilée. Mais surtout, l’affiche incite à la violence en représentant un homme blanc pendu par sa cravate.
En réaction à ce retrait, la Ville de Paris a réaffirmé son appui à l’Inter-LGBT et à la Marche des Fiertés, et s’est engagée à compenser les subventions annulées. Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la Maire de Paris chargé des droits humains, a déclaré que Paris « reste aux côtés des associations organisatrices » et veut être « plus que jamais une ville-refuge » pour la communauté LGBTQ.
En complément, le Conseil de Paris avait déjà voté début juin 2025 l’attribution d’une subvention totale de 287 100 euros à 30 associations LGBT, dont l’Inter-LGBT fait partie. Cette subvention vise à soutenir les associations militantes LGBT parisiennes et à permettre l’organisation d’événements comme la Marche des Fiertés ou le Printemps des Assoces.
On ne s’étonne pas que les édiles de la Ville de Paris cautionnent les messages politiques portés par l’affiche de la Marche des Fiertés. On comprend maintenant qu’ils adhèrent aussi à l’appel à la violence contre l’homme blanc représenté. Nul doute qu’ils considèrent que la croix celtique dessinée sur son cou légitime son supplice.
Crédit image : Par Николай Максимович, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=55080842