Une femme brésilienne trouve refuge en Europe de l’Est après avoir été poursuivie et menacée pour avoir mégenré un élu trans

Au Brésil, une affaire récente implique une femme nommée Isabela Cêpa, militante féministe, qui aurait été poursuivie pour avoir mégenré une élue transgenre. Isabela risquerait jusqu’à 25 ans de prison pour avoir appelé un élu trans « homme ».

Isabela Cêpa a été poursuivie après avoir qualifié Erika Hilton, députée fédérale transgenre du PSOL-SP, d’« homme » dans une publication sur les réseaux sociaux en 2020, lors des élections municipales de São Paulo. La procédure judiciaire a débuté par une plainte pour injure raciale déposée par Erika Hilton.

La justice locale a recommandé l’archivage de l’affaire, considérant ses propos comme relevant de la liberté d’expression. Mais Erika Hilton a contesté ce classement et a porté le dossier devant le Supremo Tribunal Federal (STF), invoquant la jurisprudence de 2019 qui assimile la transphobie au racisme et peut entraîner des peines allant jusqu’à 25 ans de prison.

Les poursuites pour injure transfobique sont en augmentation au Brésil depuis la décision du STF de 2019 criminalisant la transphobie au même titre que le racisme. D’autres élus ou militants ont également fait l’objet de plaintes ou de procédures similaires (par exemple Amanda Paschoal contre Lucas Pavanato pour injure transphobe).

Isabela Cêpa a obtenu l’asile politique dans un pays d’Europe de l’Est dont le nom n’a pas été divulgué publiquement pour des raisons de sécurité. La jurisprudence de 2019 crée un précédent au Brésil et met en danger la liberté d’expression, dont l’exercice peut désormais conduire en prison.

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