Quand la Pride se divise au nom de l’identité raciale

Chaque mois d’août à Londres, une nouvelle déclinaison de la Pride s’installe : la UK Black Pride. Officiellement destinée aux personnes LGBTQ+ issues des communautés africaine, caribéenne, asiatique, latino-américaine ou moyen-orientale, cette marche revendique une volonté de « visibiliser » les minorités racisées au sein du mouvement LGBT. Autrement dit, une Pride réservée selon les origines ethniques, dans un esprit de division assumée.

Créée en 2006, prétextant un manque de « représentation » dans les marches traditionnelles, UK Black Pride s’inscrit pleinement dans une logique identitaire et intersectionnelle. Sur leur site, les organisateurs expliquent que les personnes racisées seraient confrontées à des « problématiques spécifiques » — entendez par là que l’universalisme ne suffit plus : chaque groupe doit désormais avoir sa marche, ses revendications, son militantisme. Comme la Trans Pride, qui a elle aussi vu le jour.

Soutenue par l’activisme de l’association Stonewall, figure centrale de la dérive woke au Royaume-Uni, UK Black Pride rejette désormais la Pride officielle de Londres. Trop « commerciale », trop « dénaturée », et surtout pas assez de « diversité ». L’édition 2023 avait déjà été marquée par des boycotts de groupes queer pro-palestiniens à cause de la présence de sponsors jugés inacceptables, tels que Barclays ou la British Army.

Ironie du sort, UK Black Pride n’a pas hésité à s’entourer de soutiens corporate tout aussi puissants : NYX, Deloitte, Vodafone, TikTok… Preuve que le militantisme woke a pris une place importante dans les grandes entreprises, où il alimente une dynamique de segmentation et de culpabilisation.

Index du Wokisme en entreprise

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