France 2 : « sommes-nous tous racistes ? »

Diffusée le mardi 17 juin 2025 en prime time sur France 2, l’émission « Sommes-nous tous racistes ? » s’inscrit dans une soirée spéciale consacrée à la lutte contre le racisme et les discriminations, qui s’est poursuivie avec la rediffusion des documentaires Noirs en France et Je ne suis pas chinetoque : Histoire du racisme anti-asiatique. Présentée par Marie Drucker et Jamy Gourmaud, elle s’appuie sur l’expertise du psychosociologue Sylvain Delouvée, ainsi que sur les commentaires du comédien et réalisateur militant Lucien Jean-Baptiste.

L’émission met en scène une série d’expérimentations scientifiques, censées démontrer l’existence de biais racistes inconscients au sein de la société, biais que les présentateurs attribuent à l’éducation et à l’environnement social.

L’un des moments les plus marquants consiste à interroger des enfants sur qui, de l’enfant noir ou blanc, aurait volé le goûter d’une jeune fille, pour ensuite suggérer qu’ils reproduiraient inconsciemment des comportements racistes hérités de leurs parents. Lucien Jean-Baptiste ira même jusqu’à affirmer, en parlant d’enfants : « (le racisme) ça commence très tôt », révélant ainsi toute la portée idéologique et militante de l’émission.

Tout au long du programme, les interventions du psychosociologue Sylvain Delouvée, présenté comme expert des biais psychologiques et professeur à l’université de Rennes, alternent avec les commentaires envahissants de Lucien Jean-Baptiste. Ce dernier, comédien de profession, est mis en avant par la production comme ayant une légitimité « vécue » pour commenter les résultats. Il occupe l’essentiel du temps d’antenne, enchaînant les remarques émotionnelles et subjectives, fondées sur son ressenti personnel.

C’est donc la même stratégie que celle adoptée pour la théorie du genre qui est utilisée ici : fonder une idéologie sur une soi-disante science. En effet, on a entendu à l’envi que le genre est une construction sociale détachée du sexe, pseudo recherches scientifiques à l’appui. Et tant pis si celles-ci ont fait hurler les biologistes. Maintenant, on nous explique que fondamentalement, la société rend raciste et que serait scientifiquement démontré par des expériences qui ne présentent pas la moindre rigueur méthodologique et qui sont, par essence même, anti-scientifique puisqu’elles sont construites uniquement pour valider un postulat idéologique de départ. Les résultats sont interprétés à travers ce prisme, sans remise en question ni rigueur contradictoire.

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