Cannes en terrain woke : la Queer Palm comme symptôme

Créée en 2010, la Queer Palm s’est imposée comme l’un des symboles les plus manifestes de la politisation du Festival de Cannes. Récompense indépendante mais soutenue par le CNC, le ministère de la Culture, Canal+ et le magazine Têtu, cette distinction vise à primer les films mettant en avant les thématiques LGBTQIA+, queer ou féministes, et à « casser les codes de genre ». Autrement dit, une palme idéologique assumée, où la valeur artistique se voit subordonnée à un agenda militant.

Le prix opère une sélection selon des critères explicitement politiques. Remettre en cause les « normes patriarcales », valoriser des identités « en marge » ou défendre une lecture déconstructiviste du genre sont ici des critères d’éligibilité. Peu importe que l’œuvre soit réellement novatrice ou simplement didactique : l’essentiel est de cocher les bonnes cases.

La lauréate 2025, La Petite Dernière de Hafsia Herzi, illustre à merveille cette dérive idéologique. Adapté du roman de Fatima Daas, le film raconte le parcours d’une jeune fille musulmane en banlieue parisienne découvrant son homosexualité. Présenté comme un « récit de coming in », le film mêle spiritualité islamique et identité queer dans un subtil jeu de tensions, qui semble vouloir concilier l’inconciliable, séduisant un jury conquis d’avance par ce type de problématiques.

La Queer Palm, bien que non officielle dans le palmarès cannois, bénéficie chaque année d’un traitement médiatique disproportionné. Et pour cause : elle est adossée à des institutions publiques et des relais médiatiques majeurs, qui en font une vitrine progressiste du festival. Elle s’ajoute ainsi à une multiplication de prix et de dispositifs visant à reformater le cinéma selon les codes d’une pensée unique woke.

Index du Wokisme en entreprise

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *