Le 24 avril, la radicalité de la mobilisation pro-palestinienne a franchi un nouveau seuil à Sciences Po Paris. Une poignée de militants, le visage dissimulé sous des keffiehs, est sortie de l’établissement les mains couvertes de peinture rouge, brandies vers le ciel. Une mise en scène soigneusement choisie, dont le symbole n’a rien d’innocent.
Ce geste reproduit explicitement une image tristement célèbre : celle d’Abdelaziz Salha, l’un des assassins des deux réservistes israéliens lynchés à Ramallah en 2000, exhibant fièrement ses mains ensanglantées à la foule. Ce n’est pas une simple manifestation, c’est une glorification directe de la barbarie antisémite.
Cette provocation s’inscrit dans une séquence de tensions croissantes à Sciences Po, où plusieurs étudiants viennent d’être suspendus après avoir participé au blocage de l’établissement. Mais visiblement, ces mesures conservatoires restent bien trop timides face à l’ampleur de la dérive.
Comment tolérer plus longtemps que, sous couvert d’« engagement » ou de « cause juste », l’antisémitisme le plus violent trouve une tribune au sein d’une grande école de la République ?
Quand l’antisémitisme lève les bras en triomphe, et que nul ne s’en émeut, c’est toute l’institution qui se déshonore