Alissa Heinerscheid, ancienne vice-présidente du marketing de Bud Light opère un virage à 180° en rejoignant LIV Golf, un circuit professionnel financé par le fonds souverain saoudien.
En effet, dès sa prise de fonction chez Bud Light, elle annonçait vouloir rompre avec l’humour « frat-boy », associé à une culture de fraternité universitaire jugée dépassée, pour repositionner Bud Light comme une marque plus « inclusive ». Selon elle, cette stratégie était essentielle pour attirer un public plus jeune et diversifié dans un contexte de déclin des ventes.
Tout bascule en avril 2023, lorsqu’elle lance une campagne de communication mettant en avant Dylan Mulvaney, influenceuse transgenre. Cette initiative, censée « rajeunir et diversifier » l’image de Bud Light, a mené à un boycott massif, provoquant une chute brutale des ventes : -26 % en un mois, soit plus de 1,4 milliard de dollars de pertes et la perte du statut de bière la plus vendue du pays.
Ces résultats désastreux lui ont valu d’être mise en congé dès avril 2023 en même temps qu’ils alertent les entreprises sur le fossé que leurs politiques woke provoquent avec leur clientèle
En 2024, Alissa Heinerscheid rejoint LIV Golf, un circuit professionnel financé par le fonds souverain saoudien. Elle y occupe un poste lié aux opérations commerciales des équipes, dans un contexte tout aussi controversé : il s’agit, pour l’Arabie Saoudite de redorer son image en s’investissant dans le sport, pratique fédératrice d’il en est. La stratégie pour même un nom : « sportswashing », ou blanchiment par le sport.
Heinerscheid ne craint pas de se moquer du monde : après avoir défendu un agenda progressiste très médiatisé, elle intègre une organisation étroitement liée à un régime radicalement hostile aux valeurs qu’elle souhaitait pourtant promouvoir.