Le magazine Glamour choisit neuf femmes transgenres pour la couverture de son numéro « Femmes de l’année »

Le magazine Glamour UK a choisi, pour la couverture de son numéro Women of the Year 2025, neuf femmes transgenres. Les personnalités mises à l’honneur sont Munroe Bergdorf, Maxine Heron, Taira, Munya, Bel Priestley, Dani St. James, Ceval Omar, Mya Mehmi et Shon Faye, toutes vêtues d’un t-shirt arborant le slogan “Protect the Dolls”.

Ayant pour objectif de récompenser et mettre en lumière des femmes « remarquables, inspirantes et influentes » s’étant distinguées au cours de l’année dans des domaines variés (arts, sport, sciences, politique, activisme, affaires ou divertissement), le magazine a choisi ces neuf figures pour honorer “neuf des voix les plus révolutionnaires de la communauté trans” qui “travaillent sans relâche pour autonomiser, élever et célébrer les voix trans”.

Cette couverture s’inscrit dans le contexte du mouvement activiste trans “Protect the Dolls” (Protégez les poupées), lancé au Royaume-Uni en février 2025 par le designer Conner Ives lors de la Fashion Week de Londres. Le mouvement a récolté plus de 600 000 dollars (445 000 livres sterling) grâce à la vente des t-shirts visibles sur la couverture. Ce mouvement est né à la suite d’une décision rendue en avril 2025 par la Cour suprême britannique, qui a exclu les femmes trans de la définition légale du “sexe”, une mesure aux conséquences majeures pour l’accès aux espaces et services réservés aux femmes.

Lors de la cérémonie de remise des prix, organisée à Londres le 30 octobre 2025, la mannequin et militante Munroe Bergdorf, première femme trans à représenter L’Oréal au Royaume-Uni et militante en lutte contre société occidentale qu’elle dit profondément structurée autour de privilèges blancs, a déclaré dans son discours : “Nous nous trouvons dans un moment de l’histoire profondément troublant et incertain. On ne peut plus dire que nous descendons vers le fascisme — le fascisme est là, et c’est à nous tous de nous protéger les uns les autres. La protection sera toujours une rue à double sens.”

Ce n’est pas la première fois que Glamour met en avant une femme transgenre dans son classement. En 2015, Caitlyn Jenner, femme trans et ancienne athlète olympique (anciennement Bruce Jenner), avait été nommé parmi les 25 Femmes de l’année de l’édition américaine du magazine, recevant le titre de “Transgender Champion”. En juin 2023, Glamour UK avait également mit en couverture Logan Brown, un homme transgenre enceint, à l’occasion du Mois des Fiertés, une première dans l’histoire du magazine britannique.

La rédactrice en chef Cindi Leive avait déjà déclaré, lors de l’instauration du “Man of the Year” dans la liste annuelle des “Femmes de l’année”, que si le magazine avait longtemps refusé d’inclure des hommes “au motif que les hommes ne manquent pas vraiment de prix dans ce monde”, il avait été jugé que “cela commençait à sembler une façon dépassée de voir les choses”. Une prise de position qui annonçait déjà la dérive idéologique du magazine, marquée par une progressive dilution de sa mission initiale : mettre en lumière les femmes. Une fois encore, cette vocation semble s’effacer au profit des revendications du militantisme woke, où les causes trans prennent désormais le pas sur les luttes féministes, reléguant les femmes au second plan jusque dans les espaces créés pour les mettre en valeur.

J.K. Rowling a réagi à cette Une sur X, déclarant : « Maintenant, les magazines féminins grand public disent aux filles que les hommes sont de meilleures femmes qu’elles. » Tout est dit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *