À Lyon, une maison de retraite spécifiquement destinée aux personnes LGBT doit ouvrir fin 2025, sous le nom de « Maison de la Diversité », en partenariat avec la Croix-Rouge, qui la bâtit, dans le quartier de la Croix-Rousse.
Ce projet est porté par l’association militante Les Audacieuses et Les Audacieux, fondée il y a sept ans par Stéphane Sauvé. Un appel à candidatures a été lancé début 2024 pour sélectionner les futurs résidents de cette résidence participative. Le bâtiment comprendra 16 logements répartis sur cinq étages, un jardin, ainsi que des espaces de vie commune.
Selon ses promoteurs, cette maison vise à offrir un environnement « bienveillant et inclusif » aux seniors LGBT+, aux personnes âgées vivant avec le VIH, ainsi qu’aux « alliés ».
Pour le maire de Lyon (EELV), fervent défenseur de ce type d’expérimentation, « cette démarche pionnière pourra peut-être faire bouger les mentalités ».
La situation des EHPAD et des personnes âgées dépendantes est souvent très difficile, les places sont largement insuffisantes, les listes d’attente s’allongent au grand désespoir de familles qui doivent parfois s’occuper de proches lourdement handicapés ou atteints de maladies neurodégénératives. Dans ce contexte, le maire de Lyon se fait le promoteur d’une discrimination intolérable : la personne âgée isolée ou entourée d’une famille épuisée par sa prise en charge n’aura pas de place dans la « Maison de la Diversité » si, par malheur, elle est hétérosexuelle.
Toute discrimination fondée sur la race, la religion ou l’orientation sexuelle est une atteinte à l’intérêt général et la cohésion sociale. Le maire de Lyon vient d’en faire la démonstration honteuse et éclatante.