Dans une tribune parue dans le Journal de Montreal, Mathieu Bock-Côté revient sur les atteintes de plus en plus fréquentes à la liberté d'expression 5 ans après les attentats de Charlie Hebdo.
Il dresse le portrait de la génération woke, celle des offensés professionnels qui n'a pas besoin d'un AK-47 pour imposer sa volonté de censure.
On le voit, depuis quelques années, les campus universitaires sont frappés par une forme d’hystérie idéologique. On y théorise la nécessaire censure des discours «vexants», «discriminatoires» et «haineux». Il n’est même plus permis de rire du concept débile d’«appropriation culturelle», comme vient de le découvrir un restaurateur montréalais.
C’est la culture woke, qui se présente comme une hypersensibilité aux droits des minorités, mais qui, dans les faits, assimile à la haine toute remise en question de l’immigration, de la sainte diversité ou de la théorie du genre. Et les interdits se multiplient. Maintenant, qui conteste la théorie du racisme systémique peut se faire expulser de la vie publique. On peut même perdre son emploi pour avoir mentionné le titre d’un livre.
Qui se fait accuser de racisme ou de transphobie, aussi injuste l’accusation soit-elle, risque d’en payer le prix très cher socialement et professionnellement. Il sera banni et traité en pestiféré. Les excités des réseaux sociaux voudront ruiner sa réputation.
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