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La cérémonie des JO au service du « wokewashing » des entreprises partenaires ?


 

 

Doit-on n’adopter que des termes dithyrambiques pour décrire la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ? Au vue de la tonalité des commentaires ces derniers jours, cela semblerait plus prudent afin d’éviter les excommunications prononcées par ceux qui, après s’être érigés en juges de ce qui est bon ou mal, veulent désormais nous dicter ce que nous devons trouver beau.

 



A-t-on le droit d’avoir été impressionné par les acrobates sur les échafaudages de Notre-Dame, d’avoir été ému par l’ultime relais de la flamme, l’embrasement de la vasque et l’hymne à l’amour célébré par une impériale Céline Dion, d’avoir été saisi de fierté quand des jets d’eau bleu, blanc, rouge ont ouvert le spectacle avant qu’une Tour Eiffel éclatante de lumière vienne le conclure, tout en étant profondément déçu de la tonalité wokiste d’une grande partie de la cérémonie ?

 

En effet, ces belles images ne peuvent pas faire oublier la volonté militante des co-auteurs de la cérémonie qui déclaraient vouloir proposer le contraire d’un hommage au « roman national », ni les commentaires sur France 2 de Daphné Bürkli, elle aussi membre de l’équipe d’organisation, pour qui le french-cancan n’est qu’une danse anticléricale et anti-patriarcale et qui réduit Imagine de John Lennon à une chanson anti-capitaliste …

 

L’acmé a été atteint par le tableau appelé festivité dans lequel beaucoup ont vu une parodie de la Cène de Léonard de Vinci où des drag queens jouaient les apôtres. Les communautés wokes, si promptes à dénoncer les « micro-agressions » dont elles seraient victimes, applaudissent quand des chrétiens se sentent offensés.

 

Mais peut-on encore dénoncer la vulgarité de certains tableaux sans être traité de transphobe ?

 

Le « wokewashing » des entreprises partenaires des JO

 

Exit l’histoire de France avant 1789, Napoléon et De Gaulle, exit la ruralité, la France des terroirs et la France agricole, la cérémonie s’adresse d’abord aux « bobos » du monde entier… c’est-à-dire aux consommateurs à pouvoir d’achat élevé.

 

Car le cœur de cette cérémonie aurait pu être directement écrit par les sponsors et partenaires des JO. Nombre d’entre eux se sont engagés depuis des années dans une politique de management et de communication d’inspiration woke. L’Index du wokisme en entreprise, publié par l’observatoire du wokisme, nous apprend ainsi que Louis Vuitton (beau placement de produit soit dit en passant !) publie ses annonces d’emploi en écriture inclusive et forme ses employés « à la prévention des biais inconscients et des stéréotypes »[1]. Adidas a fait des campagnes de publicité avec des sportives transexuelles[2] et a financé, à hauteur de plusieurs millions de dollars, Black Lives Matter[3]. Coca-Cola obtient sans doute la palme en organisant une formation pour les employés les encourageant à « être moins blancs » et impose à ses avocats américains qu'au moins 30% des heures facturables soient attribués à des employés issus de la diversité[4].

 

On ne peut s’empêcher de soupçonner ces entreprises de « wokewashing », méthode de marketing qui utilise l’argument de la diversité et de l’inclusion dans le but de se parer des habits de la bien-pensance inclusive et d’attirer de nouvelles communautés de clients.

 

Le wokisme en Entreprise n’est pas toujours rentable  

 

Il n’est pas certain toutefois que cette tendance woke en entreprise perdure éternellement tant l’inclusion a une géométrie variable : l’index du wokisme nous apprend ainsi que Louis Vuitton justement, s’est trouvé pris cette année entre deux feux en sortant un t-shirt avec le logo aux couleurs de la Palestine qui a provoqué l’indignation des pro-palestiniens, considérant qu’il s’agissait là d’une récupération à des fins pécuniaires tandis que les pro-israéliens estiment qu’il s’agit d’un positionnement subtil et inquiétant en faveur du Hamas[5]

 

Sans compter que certains positionnements coûtent chers… trop chers : la bière Bud avait plongé en bourse l’année dernière après avoir la diffusion d'une pub pour sa nouvelle Bud Light avec une influenceuse trans star sur TikTok… Récemment, deux géants du marché agricole américain (Tractor Supply et Deere & Co) n’ont pas attendus la catastrophe financière : ils ont abandonné leurs politiques de diversité et d’inclusion afin de se rapprocher des positions de leur clientèle principalement composée de populations rurales souvent conservatrices[6].

 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 qui est déjà sous le feu des critiques. Elle aurait pu être un moment de concorde nationale et de rayonnement international encore plus grand sans ces provocations wokes. Ces dernières ont finalement contraint le comité Paris 2024, sous la pression du CIO, à s’excuser dans une conférence de presse dimanche soir. Les organisateurs ont affirmé qu’ils ne souhaitaient ni manquer de respect ni offenser personnes[7]. Malheureusement, le mal est fait.


 

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