© @am_drews via Twenty20
Angela Davis, l'ancienne égérie des Black Panthers qui inspire les mouvements racialistes américains et indigénistes français, vient de prendre la tête d'un collectif d'universitaires internationaux pour dénoncer la politique islamophobe de la France. La cavalerie "woke" arrive au secours des universitaires et des militants décoloniaux français.
Dans une tribune publiée par Le Nouvel Obs, une poignée d'intellectuels américains et internationaux, comme Gayatri Spivak (théoricienne de la littérature et critique littéraire indienne contemporaine, professeure à l'université Columbia, de New York), Achille Mbembe (philosophe, théoricien du post-colonialisme, politologue, historien et enseignant universitaire camerounais), Amina Wadud, (université nationale islamique de Yogjakarta), ou encore, Trinh T. Minh-ha, (professeur dans le département études de genre de l'Université de Berkley), vient « exprimer [sa] solidarité avec les universitaires, activistes et d’autres producteurs de savoir, qui, en France sont visés par les déclarations faites en février 2021 par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ». Ils dénoncent l'utilisation du terme islamo-gauchisme dans le domaine universitaire.
Selon eux, « le terme relativement nouveau d’« islamo-gauchisme » reflète une convergence beaucoup plus ancienne d’idéologies de droite, coloniales et racistes opposées aux luttes anticoloniales, anti-islamophobes et antiracistes ».
Ils accusent la France de rester une puissance coloniale, encore à notre époque, ajoutant que « cette mentalité coloniale se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyen.ne.s et des immigré.e.s racisé.e.s, comme en témoignent des mesures comme la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), et un ensemble de lois telles que : la loi contre le port du voile ; les lois sur l’immigration ; la loi islamophobe contre le « séparatisme » qui menace toutes les formes d’autonomie ; le projet de loi en cours d’adoption sur la « sécurité globale », qui légaliserait et institutionnaliserait la surveillance de masse, y compris au moyen de drones ; la loi interdisant de filmer les brutalités policières ; la loi (maintenant abrogée) qui exigeait que le colonialisme ne soit enseigné que comme le décidait l’État ; lois antiterroristes abusives et discriminatoires ; et d’autres. Ces mesures visent à « intégrer » de force les populations suspectes dans des rôles de subordonnés au sein de la société française ».
Ils dénoncent le racisme systémique de la France qui se développerait en France avec la complicité de la droite, mais aussi de la « gauche blanche ». Sic !
« Une partie de la gauche blanche, ainsi que des féministes qui ne font aucune analyse anticoloniale, anti-islamophobe et antiraciste, sont également des complices de l’invisibilisation de l’oppression coloniale et du racisme, en fournissant des rationalisations idéologiques au racisme structurel porté également par l’État. Cela aussi montre l’incohérence du terme « islamo-gauchisme ». »
Ces « chercheurs et activistes internationaux » s'engagent à être solidaires de leurs homologues en France et à suivre « attentivement l'actualité » pour pouvoir la diffuser. Ils souhaitent également recevoir dans leurs pays ceux qui seraient, en France, victimes de répression. Quel talent pour essayer de se faire passer pour des victimes, eux qui ne cessent de vouloir "effacer" ceux qui ne pensent pas comme eux !
Arrêtons de galvauder le statut de victime. Leur « homologue » Samuel Paty est lui une véritable victime de la « répression et la censure » notamment diligentée par le CCIF, dont ils prenaient plus haut la défense.
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