Le début des Jeux Olympiques de Paris a été marqué par une controverse majeure concernant le service de restauration fourni aux athlètes au village olympique par Sodexo. Plusieurs délégations, notamment la délégation britannique, ont exprimé leur mécontentement face aux quantités insuffisantes d'aliments riches en protéines, qui se sont rapidement épuisées, compromettant ainsi la préparation et la performance des athlètes. Il a fallu les rationner en viande et en œufs.
Cette situation résulte de la décision assumée de Sodexo Live, responsable de l'offre de restauration pour les Jeux 2024, de réduire l'empreinte carbone des menus en diminuant la quantité de protéines animales. L’entreprise avait fièrement annoncé que « 60% de l'offre serait végétale (1) » et que « sur les 40 plats différents quotidiens, un tiers serait 100% végétarien (2) ». Rien de surprenant de la part de Sodexo, entreprise dont la gouvernance est fortement imprégnée d’idéologie woke selon l’Index du Wokisme en entreprise (3).
L’enthousiasme était de rigueur : « Notre objectif est de diviser par deux l'empreinte carbone » des repas, avait assuré le chef du restaurant du village olympique (4) tandis que le responsable restauration du comité d'organisation des JO clamait « Les Jeux sont une occasion unique de montrer qu'un autre modèle est possible » (5).
L'expérience a démontré l'exact contraire : la révolution culinaire et diététique des athlètes n’est pas à l’ordre du jour. Il ne suffit pas de déclarer la lentille reine de la protéine végétale pour contenter les sportifs car la réalité est têtue : ils ont besoin des acides aminés essentiels que contient la viande pour préserver les fibres musculaires et atteindre des conditions optimales pour réaliser leurs performances.
La réalité a donc rattrapé Sodexo en l’obligeant à rétropédaler et à se fournir dans la précipitation en denrées carnées et autres protéines animales. Les rations ont été requalibrées pour être en mesure de fournir 900 grammes de viande par jour et par personne (6).
L'idéologie ne nourrit pas, et encore moins des athlètes de haut niveau.
Découvrez le passage d'Olivier Vial sur CNEWS concernant ce sujet :
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